Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler

D'après l'oeuvre de Luis Sepùlveda

Spectacle tout public à partir de 5 ans

Kengah la mouette, lors de sa migration pour pondre un oeuf est atteinte par la vague noire la peste noire, ce pétrole polluant les mers et le cœur des hommes. Elle décide alors de demander à Zorba, un chat du port, rebelle et nonchalant, de grandes promesses. : De ne pas manger l’œuf, de s'en occuper jusqu'à la naissance du poussin et de lui apprendre à voler.

C'est pour répondre à ces défis que vont s'unir les chats du port et permettre à leur protégée de se réaliser et prendre son envol.

Note d’intention

Cette fiction utopique nous renvoie à notre humanisme par notre capacité à accueillir l’autre dans sa différence, l’accompagner et lui permettre d’être soi- même. Elle met en résonance le contexte actuel des réfugiés qui arrivent par la mer, s’échouent ou meurent en demandant assistance et accueil.

Nous souhaitons faire vivre cette histoire pour mettre en exergue la force de la solidarité, de l’amitié et de l’amour qui permet à l’autre d’être soi-même. Dévoiler la bienveillance et la valorisation que les chats vont avoir envers la mouette, lui donnant ainsi le courage de prendre des risques, de dépasser ses peurs et d’ apprendre à voler de ses propres ailes. Parcourir ce chemin avec les chats du port, qui s’enrichissent par leurs promesses d’accompagnements dans l’amour et le respect d’un être différent.

Le prisme du monde des animaux, telle une fable, nous permet d’avoir ce regard universel qui dépasse les carcans et les représentations. Ce texte nous intéresse également pour sa vision distanciée et critique des humains, de leur relation à la nature et aux autres.

Nous avons souhaité nous immerger dans le monde de l’enfance et de la marionnette où l’utopie est encore possible, où les chats et les mouettes parlent le même langage, où un humain peut comprendre un chat et accompagner une mouette pour qu’elle vole.

L’auteur par son écriture poétique et engagée nous invite à nous questionner sur notre rapport au monde, nos valeurs et notre transmission aux générations futures.

La scénographie est constituée de matériaux récupérés : palettes, caisses en bois avec guindes et voiles en tissus comme un bateau assemblé par des enfants qui rêveraient de naviguer. En gardant l’aspect brut et usé, nous nous projetons dans le passé de ces objets, en les imaginant traverser les océans, embarqués sur des vieux gréements. Cet assemblage donne également l’impression d’un endroit laissé à l’abandon par les humains, un territoire isolé où règne les chats du port.

Les marionnettes sont réalisées avec diverses matières (papier, tissus, coquillages) pour donner vie aux personnalitées et types de personnages (chat, rat, mouette, poussin) nous avons diversifié également les manipulations (guidés, fils, gaine, marotte, muppet) et ainsi multiplié les modes de déplacements pour favoriser leur singularité.

Les manipulateurs sont également des personnages, des dockers. Ils manient le décor et la technique, créent les univers sonores en direct et donnent vie aux intermèdes. Sous forme de lazzi, ils tissent le lien avec le public en mettant en avant de petites marionnettes secondaires. Ils amènent une autre dimension au déroulement du spectacle par leurs actions, unis et travaillant ensemble, malgré heurts et dissensions...